
Lucas Harari, le thriller brutaliste
En peu de livres (3 à ce jour), Lucas Harari s’impose comme une des figures les plus fascinantes de ces dernières années. II taille au cordeau des thrillers hitchcockiens intransigeants et place ses intrigues dans des ambiances architecturalement tranchées, entre Le Corbusier et Peter Zumthor. Le tout en maniant avec aisance une ligne claire à la fois classique et renouvelée.
Dans L’Aimant (Sarbacane), nous sommes plongés dans la montagne suisse, et la minéralité des thermes de Vals, entre policier et fantastique. La dernière rose de l’été joue des codes du polar dans une très cinématographique histoire de jeunes qui disparaissent, dans laquelle le personnage principal est l’ambiance Nouvelle Vague : un jeune écrivain fauché et dilettante, une villa de luxe accrochée à la falaise, une méhari au coeur d’un été qui se languit…