
Grand débat : L’écriture comme forme de résistance
Avec Leili Anvar, Le cri des femmes afghanes (Bruno Doucey) et Aliyeh Ataei, La frontières des oubliés (Gallimard)
Du monde libre qui est le nôtre, nous les imaginons invisibles et muettes sous la burqa, condamnées à la misogynie aveugle, recluses dans le poing d’une domination archaïque. Pourtant en Afghanistan, comme ici, des femmes lisent et écrivent. Des vers. Des chants. De la poésie. Des mots qui ouvrent en elles, et autour d’elles, un espace de liberté.
Des mots que Leili Anvar, maître de conférence à l’Inalco et essayiste, a traduit dans son anthologie bilingue Le cri des femmes afghanes (Bruno Doucey).
La frontière des oubliés (Gallimard) retrace le parcours de Aliyeh Ataei, depuis sa fuite, enfant, de l’Afghanistan pour se réfugier en Iran. À partir du récit de son propre vécu, Aliyeh Ataei embrasse plus largement ici le sort de tous les exilés, de tous ceux qui ont hérité des « chromosomes de souffrance » qui se transmettent de génération en génération.
Présenté par Pierre Mazet